Le protocole anti-chute le mieux formulé du marché
Clascotérone : un futur traitement contre la calvitie ? Résultats des études et efficacité réelle
DOSSIER INFORMATION – Un nouveau nom circule de plus en plus dans le monde de la calvitie : clascotérone. La société Cosmo (via sa filiale Cassiopea) revendique une efficacité de cette molécule contre l’alopécie androgénétique, parfois présentée comme une future alternative locale à la finastéride. Mais qu’en disent vraiment les études ?
Sommaire
1. Clascotérone, c’est quoi exactement ?
2. Pourquoi Cosmo en fait un espoir majeur contre l’alopécie ?
3. Ce que montrent les premières études (Phase II)
4. Les grands essais de Phase III (SCALP 1 & 2)
5. Clascotérone vs Minoxidil vs Finastéride
6. Limites, questions ouvertes et calendrier
7. Faut-il attendre clascotérone pour traiter sa calvitie ?
8. À retenir
9. Une alternative non médicamenteuse disponible dès aujourd’hui
10. Sources
1. Clascotérone, c’est quoi exactement ?
Un anti-androgène appliqué sur la peau
Le clascotérone est une molécule qui bloque localement l’action des hormones androgènes (comme la DHT) dans la peau. On parle d’anti-androgène topique : au lieu d’agir de l’intérieur, comme la finastéride en comprimé, il agit directement là où on l’applique, un peu à la manière du minoxidil.
Déjà utilisé dans l’acné
Le clascotérone est déjà autorisé pour l’acné du visage, sous le nom de Winlevi® (crème 1 %). Cela signifie que :
- son profil de sécurité cutanée est déjà documenté,
- on dispose d’essais cliniques de phase III dans un autre contexte (acné).
Pour la chute de cheveux, il est développé dans une solution à 5 % pour le cuir chevelu, sous le nom de code Breezula® (clascotérone solution 5 %).
2. Pourquoi Cosmo en fait un espoir majeur contre l’alopécie ?
Une nouvelle façon de cibler la DHT
Dans l’alopécie androgénétique (calvitie hormonale), une hormone issue de la testostérone, la DHT, se fixe sur des récepteurs présents dans les follicules pileux. Chez les personnes prédisposées, cela fait rétrécir progressivement le follicule et le cheveu devient de plus en plus fin.
La finastéride, prise par voie orale, réduit la production de DHT dans tout l’organisme. Le clascotérone, lui, bloque l’action de la DHT directement dans le cuir chevelu, sans toucher (ou très peu) au reste du corps. Sur le papier, l’idée est donc d’attaquer la cause hormonale localement, avec moins de risques d’effets secondaires généraux.
Objectif : une lotion anti-androgène pour les cheveux
Cosmo souhaite faire de clascotérone 5 % la première lotion anti-androgène approuvée pour l’alopécie androgénétique :
- chez l’homme d’abord,
- et potentiellement chez certaines femmes ensuite.
Mais avant cela, il faut des résultats solides en essais cliniques.
3. Ce que montrent les premières études (Phase II)
Chez l’homme : une augmentation du nombre de cheveux dans la zone testée
Les premières études (Phase II) ont été réalisées chez des hommes ayant une alopécie androgénétique. Le cuir chevelu est divisé en zones et les chercheurs comptent les cheveux dans une petite zone précise, appelée Target Area Hair Count (TAHC).
Résultat : après plusieurs mois d’application de clascotérone à différentes doses :
- toutes les doses testées montrent une augmentation du nombre de cheveux dans la zone cible par rapport au placebo ;
- les doses les plus fortes semblent donner les meilleurs résultats, avec une augmentation du TAHC du même ordre de grandeur que certains traitements déjà connus ;
- le médicament est globalement bien toléré localement.
Chez la femme : un signal, mais surtout chez les plus jeunes
Une étude de Phase II réalisée chez près de 300 femmes avec alopécie androgénétique a montré des résultats plus nuancés :
- toutes les femmes ne répondent pas de façon spectaculaire,
- mais chez un sous-groupe de femmes de moins de 30 ans, la solution à 5 % semble augmenter de façon notable le nombre de cheveux dans la zone ciblée.
En résumé : chez la femme, les données sont encore limitées et suggèrent plutôt un intérêt potentiel dans certains profils, plus que dans tous les cas.
4. Les grands essais de Phase III (SCALP 1 & 2)
Deux grandes études sur plus de 1 400 hommes
Pour confirmer ces premiers résultats, Cosmo a lancé deux grandes études de Phase III, appelées SCALP 1 et SCALP 2 :
- environ 1 465 hommes au total, atteints de calvitie hormonale,
- randomisés pour recevoir soit clascotérone 5 % solution, soit un placebo (même base sans actif),
- critère principal : variation du nombre de cheveux dans la zone cible (TAHC) après 6 mois.
Des résultats “positifs” par rapport au placebo
Cosmo a communiqué des résultats dits “topline” (résumés) montrant que :
- dans les deux études, clascotérone 5 % fait mieux que le placebo sur le nombre de cheveux dans la zone ciblée ;
- les chiffres annoncés parlent d’une amélioration plusieurs fois supérieure au placebo en termes de gain de TAHC ;
- le profil de sécurité est jugé bon, avec peu d’effets secondaires sérieux et sans signal hormonal systémique majeur.
Concrètement, cela signifie que clascotérone semble capable de faire pousser plus de cheveux dans une petite zone testée que l’absence de traitement, chez un grand nombre de patients.
Mais attention : des chiffres encore incomplets pour le grand public
À ce stade, nous disposons surtout :
- de communiqués d’entreprise et présentations en congrès,
- mais pas encore de publication scientifique détaillée avec tous les graphiques, photos avant/après et analyses par sous-groupes.
Les résultats sont donc prometteurs, mais il faudra attendre les publications complètes pour savoir :
- combien de cheveux en plus par cm²,
- comment cela se traduit visuellement (densité globale, ligne frontale, etc.),
- et quels profils de patients répondent le mieux.
5. Clascotérone vs Minoxidil vs Finastéride
Trois mécanismes très différents
| Traitement | Comment ça marche ? | Voie d’administration | Principales limites |
|---|---|---|---|
| Minoxidil | Améliore la circulation locale et prolonge la phase de croissance du cheveu | Topique (lotion/mousse) | Effet variable, nécessite une application quotidienne, peut graisser les cheveux |
| Finastéride | Diminue la production de DHT dans tout l’organisme | Oral (comprimé) | Effets secondaires hormonaux possibles chez certains hommes |
| Clascotérone | Bloque l’action de la DHT directement dans le cuir chevelu (récepteur androgène) | Topique (solution en développement) | Pas encore autorisé pour la calvitie, résultats à confirmer à long terme |
Complément ou remplacement ?
Sur le principe, clascotérone pourrait demain être :
- une alternative locale pour les hommes qui ne souhaitent pas prendre de finastéride oral ;
- un complément à d’autres traitements, en ciblant la voie hormonale directement sur le cuir chevelu ;
- éventuellement une option pour certaines femmes, si les études futures le confirment.
Mais à ce stade, nous n’avons pas encore d’étude “définitive” clascotérone vs finastéride vs minoxidil en conditions réelles avec photos et évaluation de la satisfaction patient.
6. Limites, questions ouvertes et calendrier
Ce que l’on ne sait pas encore
Même si les résultats sont encourageants, plusieurs points restent flous :
- efficacité réelle à long terme (au-delà de 12 mois) ;
- effet sur différentes zones (vertex, golfe, ligne frontale) ;
- résultats détaillés chez la femme ;
- comportement en association avec minoxidil ou d’autres traitements.
Où en est le dossier d’autorisation ?
Cosmo a annoncé son intention de déposer des dossiers auprès des autorités de santé (FDA / EMA) après la fin du suivi sécurité sur 12 mois.
En pratique, cela signifie que :
- clascotérone est aujourd’hui un traitement en développement,
- il n’est pas encore disponible pour traiter la calvitie dans les pharmacies grand public.
7. Faut-il attendre clascotérone pour traiter sa calvitie ?
La tentation est grande de se dire : “Je vais attendre ce nouveau traitement, il a l’air plus moderne et ciblé.” Mais il y a deux réalités importantes :
- la calvitie hormonale est un processus progressif : plus on attend, plus les follicules se miniaturisent,
- clascotérone ne sera pas disponible avant plusieurs années (temps réglementaire + mise sur le marché).
En d’autres termes : ne rien faire pendant des années en attendant un futur médicament n’est pas une bonne stratégie si la chute est déjà active.
Une approche raisonnable consiste à :
- faire un bilan avec un dermatologue pour connaître le type d’alopécie ;
- utiliser les solutions déjà disponibles (médicamenteuses ou cosmétiques) adaptées à sa situation ;
- suivre l’actualité scientifique… sans se précipiter sur des promesses non encore validées.
8. À retenir
- Le clascotérone est un anti-androgène topique qui bloque la DHT directement dans le cuir chevelu.
- Les études de Phase II et les premiers résultats de Phase III montrent une augmentation du nombre de cheveux dans les zones testées, supérieure au placebo.
- Le profil de sécurité semble favorable, avec peu d’effets secondaires systémiques rapportés à ce stade.
- Mais le traitement n’est pas encore disponible pour la calvitie : il faut attendre les décisions des autorités de santé et les publications détaillées.
- En attendant, il existe déjà des solutions non médicamenteuses pour soutenir la densité et la qualité des cheveux.
9. Une alternative non médicamenteuse disponible dès aujourd’hui

En attendant l’arrivée éventuelle de clascotérone sur le marché, il est possible d’agir dès maintenant avec une approche non médicamenteuse mais soutenue par des données cliniques : le Protocole Chute de Cheveux 3-en-1 des Laboratoires OMA & ME.
Ce protocole associe notamment pré- et post-biotiques, acides aminés, zinc et mélatonine pour soutenir le cycle du cheveu et l’équilibre du cuir chevelu. Il se présente sous forme de sérum à appliquer 3 fois par semaine pendant 3 mois, idéalement associé à un dermaroller pour optimiser la pénétration.
Important : en cas de chute rapide, étendue ou inhabituelle, il est toujours recommandé de demander l’avis d’un dermatologue avant de modifier ou d’ajouter un traitement.
10. Sources
- Communiqués Cosmo / Cassiopea sur les études SCALP 1 & 2 (Phase III clascotérone 5 % solution).
- Données cliniques Winlevi® (clascotérone 1 % crème) – indication acné.
- Études de Phase II Breezula® (clascotérone solution) chez l’homme et la femme avec alopécie androgénétique.
- Revues scientifiques sur les anti-androgènes topiques et la physiopathologie de l’alopécie androgénétique.