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Saviez-vous que le sens de la pousse des cheveux dépend de votre lieu d'habitation ?
DOSSIER INFORMATION – Et si le sens dans lequel vos cheveux poussent n’était pas dû au hasard, ni uniquement à votre coiffure ou à votre coiffeur… mais à votre lieu d’habitation ? C’est l’étonnante conclusion d’une étude scientifique menée par des chercheurs français, récompensée par un prix Ig Nobel d’anatomie.
Sommaire
1. Une étude qui fait sourire… puis réfléchir
2. Les Ig Nobel : quand la science sort des sentiers battus
3. Le sujet de l’étude : pourquoi les cheveux forment des spirales
4. Qui sont les chercheurs derrière cette découverte ?
5. Comment l’étude a été menée
6. Ce que montrent réellement les résultats
7. Ce que cette étude nous apprend sur les cheveux
8. Ce que cette étude ne dit pas
9. À retenir
10. Sources
1. Une étude qui fait sourire… puis réfléchir
Chaque année, certaines études scientifiques attirent l’attention non pas parce qu’elles promettent un nouveau médicament ou une révolution médicale, mais parce qu’elles posent des questions que personne ne se posait vraiment.
Pourquoi nos cheveux forment-ils presque tous une spirale sur le crâne ? Pourquoi cette spirale tourne-t-elle dans un sens plutôt que dans l’autre ? Et surtout : pourquoi ce sens varierait-il selon l’endroit où l’on vit ?
C’est précisément à ces questions qu’ont tenté de répondre des chercheurs français… au point de décrocher un prix Ig Nobel.
2. Les Ig Nobel : quand la science sort des sentiers battus
Les prix Ig Nobel sont décernés chaque année à des recherches qui « font d’abord rire, puis réfléchir ». Contrairement à ce que leur nom pourrait laisser penser, ils ne récompensent pas de la mauvaise science, mais des travaux sérieux abordant des sujets inattendus.
Derrière l’humour, l’objectif est clair : rappeler que la science explore aussi les détails du quotidien, parfois les plus banals, pour mieux comprendre le fonctionnement du corps humain.
3. Le sujet de l’étude : pourquoi les cheveux forment des spirales
Chez la grande majorité des êtres humains, les cheveux ne poussent pas de façon parfaitement linéaire. Ils forment une ou plusieurs spirales capillaires, généralement situées à l’arrière ou au sommet du crâne.
Ces spirales, appelées « whorls » en anglais, peuvent tourner :
- dans le sens des aiguilles d’une montre,
- ou dans le sens inverse.
Longtemps considérées comme une simple curiosité anatomique, elles intéressent en réalité les chercheurs car elles sont liées à la biologie du développement, c’est-à-dire à la façon dont notre corps se construit dès la vie embryonnaire.
4. Qui sont les chercheurs derrière cette découverte ?
L’étude récompensée par le prix Ig Nobel d’anatomie a été menée notamment par :
- Roman Khonsari, chirurgien crânio-facial à l’Hôpital Necker – Enfants Malades (Paris),
- Marjolaine Willems, médecin généticienne au CHU de Montpellier.
Leur travail s’inscrit dans une approche très sérieuse de la génétique et du développement du crâne et du cuir chevelu.
5. Comment l’étude a été menée
Pour comprendre si le sens de rotation des spirales capillaires est aléatoire ou non, les chercheurs ont observé :
- le sens de rotation des spirales chez des individus issus de différentes régions du monde,
- en comparant notamment des personnes nées dans l’hémisphère Nord et dans l’hémisphère Sud.
L’objectif était de déterminer s’il existait une tendance statistique selon la localisation géographique, ce qui suggérerait une influence génétique ou développementale plutôt qu’un simple hasard.
6. Ce que montrent réellement les résultats
Les résultats, bien que surprenants, sont clairs :
- le sens de rotation des spirales capillaires n’est pas réparti de manière totalement aléatoire ;
- il existe des différences statistiques entre les populations de l’hémisphère Nord et celles de l’hémisphère Sud ;
- ces différences suggèrent que la formation des spirales est en partie déterminée génétiquement.
En résumé : selon l’endroit du monde où l’on se développe, il existe une probabilité différente que les cheveux tournent dans un sens ou dans l’autre.
7. Ce que cette étude nous apprend sur les cheveux
Cette recherche ne concerne pas la chute de cheveux à proprement parler, mais elle nous rappelle une chose essentielle :
les cheveux ne sont pas qu’un simple “accessoire esthétique”. Leur implantation, leur orientation et leur structure sont le résultat de mécanismes biologiques complexes, influencés par :
- la génétique,
- le développement embryonnaire,
- et possiblement l’environnement.
Comprendre ces mécanismes permet aux chercheurs de mieux appréhender certaines anomalies du cuir chevelu, des malformations, ou des troubles plus complexes du développement.
8. Ce que cette étude ne dit pas
Il est important de rester clair :
- cette étude ne permet pas de prédire la chute de cheveux ou la calvitie ;
- elle ne donne pas de solution pour stimuler la repousse ;
- elle ne remet pas en cause les causes hormonales ou génétiques de l’alopécie.
Son intérêt est avant tout fondamental et scientifique, et non thérapeutique.
9. À retenir
- Le sens de la pousse des cheveux n’est pas totalement dû au hasard.
- Une étude française primée aux Ig Nobel montre des différences selon le lieu de développement.
- Les spirales capillaires sont influencées par la génétique et la biologie du développement.
- C’est une recherche sérieuse, malgré son aspect insolite.
- Elle illustre à quel point les cheveux sont un sujet scientifique complexe.
10. Sources
- Journal of Stomatology, Oral and Maxillofacial Surgery – « Genetic determinism and hemispheric influence in hair whorl formation »
- Annals of Improbable Research – Prix Ig Nobel d’anatomie
- Communications officielles des Ig Nobel 2024
- Interventions et publications de R. Khonsari et M. Willems